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Loi du 13 mai 2003
publié le 19 juin 2009

Loi portant assentiment à la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation, et le transfert de propriété illicites des biens culturels, adoptée à Paris le 14 novembre 1970 (2) (3)

source
service public federal affaires etrangeres, commerce exterieur et cooperation au developpement
numac
2003015112
pub.
19/06/2009
prom.
13/05/2003
ELI
eli/loi/2003/05/13/2003015112/moniteur
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13 MAI 2003. - Loi portant assentiment à la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation, et le transfert de propriété illicites des biens culturels, adoptée à Paris le 14 novembre 1970 (1) (2) (3)


ALBERT II, Roi des Belges, A tous, présents et à venir, Salut.

Les Chambres ont adopté et Nous sanctionnons ce qui suit :

Article 1er.La présente loi règle une matière visée à l'article 77 de la Constitution.

Art. 2.La Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation, et le transfert de propriété illicites des biens culturels, adoptée à Paris le 14 novembre 1970, sortira son plein et entier effet.

Promulguons la présente loi, ordonnons qu'elle soi revêtue du sceau de l'Etat et publiée par le Moniteur belge.

Donné à Bruxelles, le 13 mai 2003.

ALBERT Par le Roi : Le Ministre des Affaires étrangères, L. MICHEL Le Ministre de la Justice, M. VERWILGHEN Scellé du sceau de l'Etat : Le Ministre de la Justice, M. VERWILGHEN _______ Notes (1) Session 2002-2003. Sénat.

Documents. - Projet de loi déposé le 13 février 2003, n° 2-1469/1. - Rapport fait au nom de la commission, n° 2-1469/2.

Annales parlementaires. - Discussion, séance du 20 mars 2003. - Vote, séance du 20 mars 2003.

Chambre des Représentants : Documents. - Projet transmis par le Sénat, n° 50-2398/1. - Texte adopté en séance plénière et soumis à la sanction royale, n° 50-2398/2.

Annales parlementaires. - Discussion, séance du 3 avril 2003. - Vote, séance du 3 avril 2003. 2) Voir Décret de la Communauté flamande/la Région flamande du 6 février 2009 (Moniteur belge du 11 mars 2009), Décret de la Communauté française du 12 mai 2004 (Moniteur belge du 4 juin 2004), Décret de la Communauté germanophone du 30 octobre 2006 (Moniteur belge du 4 janvier 2007), Décret de la Région wallonne du 25 mars 2004 (Moniteur belge du 7 avril 2004), Ordonnance de la Région de Bruxelles-Capitale du 3 mars 2005 (Moniteur belge du 22 mars 2005).3) Entrée en vigueur internationale le 24 avril 1972. CONVENTION CONCERNANT LES MESURES ÷ PRENDRE POUR INTERDIRE ET EMPCHER L'IMPORTATION, L'EXPORTATION, ET LE TRANSFERT DE PROPRIETE ILLICITES DES BIENS CULTURELS La Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, réunie à Paris, du 12 octobre au 14 novembre 1970 en sa seizième session, Rappelant l'importance des dispositions de la Déclaration des principes de la coopération culturelle internationale adoptée par la Conférence générale à sa quatorzième session, Considérant que l'échange de biens culturels entre nations à des fins scientifiques, culturelles et éducatives approfondit la connaissance de la civilisation humaine, enrichit la vie culturelle de tous les peuples et fait naître le respect et l'estime mutuels entre les nations, Considérant que les biens culturels sont un des éléments fondamentaux de la civilisation et de la culture des peuples, et qu'ils ne prennent leur valeur réelle que si leur origine, leur histoire et leur environnement sont connus avec la plus grande précision, Considérant que chaque Etat a le devoir de protéger le patrimoine constitué par les biens culturels existant sur son territoire contre les dangers de vol, de fouilles clandestines et d'exportation illicite, Considérant que, pour parer à ces dangers, il est indispensable que chaque Etat prenne davantage conscience des obligations morales touchant au respect de son patrimoine culturel comme de celui de toutes les nations, Considérant que les musées, les bibliothèques et les archives, en tant qu'institutions culturelles, doivent veiller à ce que la constitution de leurs collections soit fondée sur des principes moraux universellement reconnus, Considérant que l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels entravent la compréhension mutuelle des nations que l'UNESCO a le devoir de favoriser, entre autres en recommandant aux Etats intéressés des conventions internationales à cet effet, Considérant que, pour être efficace, la protection du patrimoine culturel doit être organisée tant sur le plan national qu'international et exige une étroite collaboration entre les Etats, Considérant que la Conférence générale de l'UNESCO a déjà adopté, en 1964, une recommandation à cet effet, Etant saisie de nouvelles propositions concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, question qui constitue le point 19 de l'ordre du jour de la session, Après avoir décidé, lors de sa quinzième session, que cette question ferait l'objet d'une convention internationale, adopte, ce quatorzième jour de novembre 1970, la présente Convention.

Article premier Aux fins de la présente Convention sont considérés comme biens culturels les biens qui, à titre religieux ou profane, sont désignés par chaque Etat comme étant d'importance pour l'archéologie, la préhistoire, l'histoire, la littérature, l'art ou la science, et qui appartiennent aux catégories ci-après : 1. collections et spécimens rares de zoologie, de botanique, de minéralogie et d'anatomie;objets présentant un intérêt paléontologique; 2. les biens concernant l'histoire, y compris l'histoire des sciences et des techniques, l'histoire militaire et sociale ainsi que la vie des dirigeants, penseurs, savants et artistes nationaux, et les événements d'importance nationale;3. le produit des fouilles archéologiques (régulières et clandestines) et des découvertes archéologiques;4. les éléments provenant du démembrement de monuments artistiques ou historiques et des sites archéologiques;5. objets d'antiquité ayant plus de cent ans d'âge, tels qu'inscriptions, monnaies et sceaux gravés;6. le matériel ethnologique;7. les biens d'intérêt artistique tels que : a.tableaux, peintures et dessins faits entièrement à la main sur tout support et en toutes matières (à l'exclusion des dessins industriels et des articles manufacturés à la main); b. productions originales de l'art statuaire et de la sculpture, en toutes matières;c. gravures, estampes et lithographies originales;d. assemblages et montages artistiques originaux, en toutes matières; 8. manuscrits rares et incunables, livres, documents et publications anciens d'intérêt spécial (historique, artistique, scientifique, littéraire, etc.) isolés ou en collections; 9. timbres-poste, timbres fiscaux et analogues, isolés ou en collections;10. archives, y compris les archives phonographiques, photographiques et cinématographiques;11. objets d'ameublement ayant plus de cent ans d'âge et instruments de musique anciens. Article 2 1. Les Etats parties à la présente Convention reconnaissent que l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels constituent l'une des =ses principales de l'appauvrissement du patrimoine culturel des pays d'origine de ces biens, et qu'une collaboration internationale constitue l'un des moyens les plus efficaces de protéger leurs biens culturels respectifs contre tous les dangers qui en sont les conséquences.2. A cette fin, les Etats parties s'engagent à combattre ces pratiques par les moyens dont ils disposent, notamment en supprimant leurs causes, en arrêtant leur cours et en aidant à effectuer les réparations qui s'imposent. Article 3 Sont illicites l'importation, l'exportation et le transfert de propriété des biens culturels, effectués contrairement aux dispositions prises par les Etats parties en vertu de la présente Convention.

Article 4 Les Etats parties à la présente Convention reconnaissent qu'aux fins de ladite convention, les biens culturels appartenant aux catégories ci-après font partie du patrimoine culturel de chaque Etat : a) biens culturels nés du génie individuel ou collectif de ressortissants de l'Etat considéré et biens culturels importants pour l'Etat considéré, créés sur le territoire de cet Etat par des ressortissants étrangers ou par des apatrides résidant sur ce territoire;b) biens culturels trouvés sur le territoire national;c) biens culturels acquis par des missions archéologiques, ethnologiques ou de sciences naturelles, avec le consentement des autorités compétentes du pays d'origine de ces biens;d) biens culturels ayant fait l'objet d'échanges librement consentis;e) biens culturels reçus à titre gratuit ou achetés légalement avec le consentement des autorités compétentes du pays d'origine de ces biens. Article 5 Afin d'assurer la protection de leurs biens culturels contre l'importation l'exportation et le transfert de propriété illicites, les Etats parties à la présente Convention s'engagent dans les conditions appropriées à chaque pays instituer sur leur territoire, dans la mesure où ils n'existent pas déjà, un ou plusieurs services de protection du patrimoine culturel dotés d'un personne qualifié et en nombre suffisant pour assurer de manière efficace les fonction énumérées ci-dessous : a) contribuer à l'élaboration des projets de textes législatifs et réglementaires en vue de permettre la protection du patrimoine culturel, et notamment la répression des importations, exportations et transferts de propriété illicites des biens culturels importants;b) établir et tenir à jour, sur la base d'un inventaire national de protection, la liste des biens culturels importants, publics et privés, dont l'exportation constituerait un appauvrissement sensible du patrimoine culturel national; c) promouvoir le développement ou la création des institutions scientifiques et techniques (musées, bibliothèques, archives, laboratoires, ateliers, etc.) nécessaires pour assurer la conservation et la mise en valeur des biens culturels; d) organiser le contrôle des fouilles archéologiques, assurer la conservation « in situ » de certains biens culturels et protéger certaines zones réservées à des recherches archéologiques futures; e) établir, à l'intention des personnes intéressées (conservateurs, collectionneurs, antiquaires, etc.), des règles conformes aux principes éthiques formulés dans la présente Convention et veiller au respect de ces règles; f) exercer une action éducative afin d'éveiller et de développer le respect du patrimoine culturel de tous les Etats et diffuser largement la connaissance des dispositions de la présente Convention;g) veiller à ce qu'une publicité appropriée soit donnée à tout cas de disparition d'un bien culturel. Article 6 Les Etats parties à la présente Convention s'engagent : a) à instituer un certificat approprié par lequel l'Etat exportateur spécifierait que l'exportation du ou des biens culturels visés est autorisée par lui, ce certificat devant accompagner le ou les biens culturels régulièrement exportés;b) à interdire la sortie de leur territoire des biens culturels non accompagnés du certificat d'exportation visé ci-dessus;c) à porter de façon appropriée cette interdiction à la connaissance du public, et en particulier des personnes qui pourraient exporter ou importer des biens culturels. Article 7 Les Etats parties à la présente Convention s'engagent : a) à prendre toutes les mesures nécessaires, conformes à la législation nationale, pour empêcher l'acquisition, par les musées et autres institutions similaires situés sur leur territoire, de biens culturels en provenance d'un autre Etat partie à la Convention, biens qui auraient été exportés illicitement après l'entrée en vigueur de la Convention, dans la mesure du possible, à informer l'Etat d'origine, partie à la présente Convention, des offres de tels biens culturels sortis illicitement du territoire de cet Etat après l'entrée en vigueur de la présente Convention, à l'égard des deux Etats en cause;b) i) à interdire l'importation des biens culturels volés dans un musée ou un monument public civil ou religieux, ou une institution similaire, situés sur le territoire d'un autre Etat partie à la présente Convention après l'entrée en vigueur de celle-ci à l'égard des Etats en question, à condition qu'il soit prouvé que ce ou ces biens font partie de l'inventaire de cette institution; ii) à prendre des mesures appropriées pour saisir et restituer à la requête de l'Etat d'origine partie à la Convention tout bien culturel ainsi volé et importé après l'entrée en vigueur de la présente Convention à l'égard des deux Etats concernés, à condition que l'Etat requérant verse une indemnité équitable à la personne qui est acquéreur de bonne foi ou qui détient légalement la propriété de ce bien. Les requêtes de saisie et de restitution doivent être adressées à l'Etat requis par la voie diplomatique. L'Etat requérant est tenu de fournir, à ses frais, tout moyen de preuve nécessaire pour justifier sa requête de saisie et de restitution. Les Etats parties s'abstiennent de frapper de droits de douane ou d'autres charges les biens culturels restitués en conformité avec les présent article.

Toutes les dépenses afférentes à la restitution du ou des biens culturels en question sont à la charge de l'Etat requérant.

Article 8 Les Etats parties à la présente Convention s'engagent à frapper de sanctions pénales ou administratives toute personne responsable d'une infraction aux interdictions prévues aux articles 6 b) et 7 b) ci-dessus.

Article 9 Tout Etat partie à la présente Convention et dont le patrimoine culturel est mis en danger par certains pillages archéologiques ou ethnologiques peut faire appel aux Etats qui sont concernés. Les Etats parties à la présente Convention s'engagent à participer à toute opération internationale concertée dans ces circonstances, en vue de déterminer et d'appliquer les mesures concrètes nécessaires, y compris le contrôle de l'exportation, de l'importation et du commerce international des biens culturels spécifiques concernés. En attendant un accord chaque Etat concerné prendra, dans la mesure du possible, des dispositions provisoires pour prévenir un dommage irrémédiable au patrimoine culturel de l'Etat demandeur.

Article 10 Les Etats parties à la présente Convention s'engagent : 1. à restreindre par l'éducation, l'information et la vigilance, les transferts de biens culturels illégalement enlevés de tout Etat partie à la présente Convention et, dans les conditions appropriées à chaque pays, à obliger, sous peine de sanctions pénales ou administratives, les antiquaires à tenir un registre mentionnant la provenance de chaque bien culturel, le nom et l'adresse du fournisseur, la description et le prix de chaque bien vendu, ainsi qu'à informer l'acheteur du bien culturel de l'interdiction d'exportation dont ce bien peut être l'objet;2. à s'efforcer, par l'éducation, de créer et de développer dans le public le sentiment de la valeur des biens culturels et du danger que le vol, les fouilles clandestines et les exportations illicites représentent pour le patrimoine culturel. Article 11 Sont considérés comme illicites l'exportation et le transfert de propriété forcés de biens culturels résultant directement ou indirectement de l'occupation d'un pays par une puissance étrangère.

Article 12 Les Etats parties à la présente Convention respecteront le patrimoine culture dans les territoires dont ils assurent les relations internationales et prendront les mesures appropriées pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels dans ces territoires.

Article 13 Les Etats parties à la présente Convention s'engagent par ailleurs dans le cadre de la législation de chaque Etat : a) à empêcher, par tous moyens appropriés, les transferts de propriété de biens culturels tendant à favoriser l'importation ou l'exportation illicites de ces biens;b) à faire en sorte que leurs services compétents collaborent en vue de faciliter la restitution, à qui de droit, dans les délais les plus rapides des biens culturels exportés illicitement;c) à admettre une action de revendication de biens culturels perdus ou volés exercée par le propriétaire légitime ou en son nom;d) à reconnaître, en outre, le droit imprescriptible de chaque Etat partie à la présente Convention, de classer et déclarer inaliénables certains biens culturels qui, de ce fait, ne doivent pas être exportés, et à faciliter la récupération par l'Etat intéressé de tels biens au cas où ils auraient été exportés. Article 14 Pour prévenir les exportations illicites et faire face aux obligations qu'entraîne l'exécution des dispositions de la présente Convention, chaque Etat partie à ladite Convention devra, dans la mesure de ses moyens, doter les services nationaux de protection du patrimoine culturel d'un budget suffisant et, si nécessaire, pourra créer un fonds à cette fin.

Article 15 Rien, dans la présente Convention, n'empêche les Etats qui y sont parties de conclure entre eux des accords particuliers ou de poursuivre la mise à exécution des accords déjà conclus concernant la restitution de biens culturels sortis de leur territoire d'origine, pour quelque raison que ce soit, avant l'entrée en vigueur de la présente Convention pour les Etats intéressés.

Article 16 Les Etats parties à la présente Convention indiqueront dans des rapports périodiques qu'ils présenteront à la Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, aux dates et sous la forme qu'elle déterminera, les dispositions législatives et réglementaires et les autres mesures qu'ils auront adoptées pour l'application de la présente Convention, ainsi que des précisions sur l'expérience qu'ils auront acquise dans ce domaine.

Article 17 1. Les Etats parties à la présente Convention peuvent faire appel au concours technique de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, notamment en ce qui concerne : a) l'information et l'éducation;b) la consultation et l'expertise, c) la coordination et les bons offices.2. L'Organisation des Nations Unies pour J'éducation, la science et la culture peut, de sa propre initiative, entreprendre des recherches et publier des études sur les problèmes relatifs à la circulation illicite des biens culturels.3. A cette fin, l'Organisation des Nations Unies Pour l'éducation, la science et la culture peut également recourir à la coopération de toute organisation non gouvernementale compétente.4. L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture est habilitée à faire, de sa propre initiative, des propositions aux Etats parties en vue de la mise en oeuvre de la présente Convention.5. A la demande d'au moins deux Etats parties à la présente Convention qu'oppose un différend relatif à la mise en oeuvre de celle-ci, l'UNESCO peut offrir ses bons offices afin d'arriver à un accord entre eux. Article 18 La présente Convention est établie en anglais, en espagnol, en français et en russe, les quatre textes faisant également foi.

Article 19 1. La présente Convention sera soumise à la ratification ou à l'acceptation des Etats membres de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, conformément à leurs procédures constitutionnelles respectives.2. Les instruments de ratification ou d'acceptation seront déposés auprès du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture. Article 20 1. La présente Convention est ouverte à l'adhésion de tout Etat non membre de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, invité à y adhérer par le Conseil exécutif de l'Organisation.2. L'adhésion se fera par le dépôt d'un instrument d'adhésion auprès du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture. Article 21 La présente Convention entrera en vigueur trois mois après la date de dépôt du troisième instrument de ratification, d'acceptation ou d'adhésion, mais uniquement à l'égard des Etats qui auront déposé leurs instruments respectifs de ratification, d'acceptation ou d'adhésion à cette date ou antérieurement. Elle entrera en vigueur pour chaque autre Etat trois mois après le dépôt de son instrument de ratification, d'acceptation ou d'adhésion.

Article 22 Les Etats parties à la présente Convention reconnaissent que celle-ci est applicable non seulement à leurs territoires métropolitains mais aussi aux territoires dont ils assurent les relations internationales; ils s'engagent à consulter, si nécessaire, les gouvernements ou autres autorités compétentes desdits territoires, au moment de la ratification, de l'acceptation ou de l'adhésion, ou auparavant, en vue d'obtenir l'application de la Convention à ces territoires, ainsi qu'à notifier au Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, les territoires auxquels la Convention s'appliquera, cette ratification devant prendre effet trois mois après la date de sa réception.

Article 23 1. Chacun des Etats parties à la présente Convention aura la faculté de dénoncer la présente Convention en son nom propre ou au nom de tout territoire dont il assure les relations internationales.2. La dénonciation sera notifiée par un instrument écrit déposé auprès du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.3. La dénonciation prendra effet douze mois après réception de l'instrument de dénonciation. Article 24 Le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture informera les Etats membres de l'Organisation, les Etats non membres visés à l'article 20, ainsi que l'Organisation des Nations Unies,[fs] du dépôt de tous les instruments de ratification, d'acceptation ou d'adhésion mentionnés aux articles 19 et 20, de même que des notifications et dénonciations respectivement prévues aux articles 22 et 23.

Article 25 1. La présente Convention pourra être révisée par la Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.La révision ne liera cependant que les Etats qui deviendront parties à la Convention portant révision. 2. Au cas où la Conférence générale adopterait une nouvelle convention portant révision totale ou partielle de la présente Convention, et à moins que la nouvelle convention n'en dispose autrement, la présente Convention cesserait d'être ouverte à la ratification, à l'acceptation ou à l'adhésion, à partir de la date d'entrée en vigueur de la nouvelle convention portant révision. Article 26 Conformément à l'article 102 de la Charte des Nations Unies, la présente Convention sera enregistrée au Secrétariat des Nations Unies à la requête du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.

Fait à Paris, ce dix-septième jour de novembre 1970, en deux exemplaires authentiques portant la signature du Président de la Conférence générale, réunie en sa seizième session, et du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, qui seront déposés dans les archives de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, et dont des copies certifiées conformes seront remises à tous les Etats visés aux articles 19 et 20 ainsi qu'à l'Organisation des Nations Unies.

Le texte qui précède est le texte authentique de la Convention dûment adoptée par la Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture à sa seizième session, qui s'est tenue à Paris et qui a été déclarée close le quatorzième jour de novembre 1970.

En foi de quoi ont apposé leur signature, ce dix-septième jour de novembre 1970.

Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation, et le transfert de propriété illicites des biens culturels, adoptée à Paris le 14 novembre 1970

Etats/Organisation

Date Authentification

Type de consentement

Date de consentement

Entrée en vigueur locale

AFGHANISTAN

Acceptation

08/09/2005

08/12/2005

AFRIQUE DU SUD

Acceptation

18/12/2003

18/03/2004

ALBANIE

Ratification

13/06/2002

13/09/2002

ALGERIE

Ratification

24/06/1974

24/09/1974

ALLEMAGNE

Ratification

30/11/2007

01/03/2008

ANGOLA

Ratification

07/11/1991

07/02/1992

ARABIE SAOUDITE

Acceptation

08/09/1976

08/12/1976

ARGENTINE

Ratification

11/01/1973

11/04/1973

ARMENIE

Succession

05/09/1993

28/07/1988

AUSTRALIE

Acceptation

30/10/1989

30/01/1990

AZERBAïDJAN

Ratification

25/08/1999

25/11/1999

BAHAMAS

Ratification

09/10/1997

09/01/1998

BANGLADESH

Ratification

09/12/1987

09/03/1988

BARBADE

Acceptation

10/04/2002

10/07/2002

BELARUS

Ratification

28/04/1988

28/07/1988

BELIZE

Ratification

26/01/1990

26/04/1990

BHOUTAN

Ratification

26/09/2002

26/12/2002

BOLIVIE

Ratification

04/10/1976

04/01/1977

BOSNIE-HERZEGOVINE

Succession

12/07/1993

03/01/1973

BRESIL

Ratification

16/02/1973

16/05/1973

BULGARIE

Ratification

15/09/1971

24/04/1972

BURKINA FASO

Ratification

07/04/1987

07/07/1987

BELGIQUE

Ratification

31/03/2009

30/06/2009

CAMBODGE

Ratification

26/09/1972

26/12/1972

CAMEROUN

Ratification

24/05/1972

24/08/1972

CANADA

Acceptation

28/03/1978

28/06/1978

CHINE

Acceptation

28/11/1989

28/02/1990

CHYPRE

Ratification

19/10/1979

19/01/1980

COLOMBIE

Acceptation

24/05/1988

24/08/1988

CONGO (REP. DEMOCRATIQUE)

Ratification

23/09/1974

23/12/1974

COREE DU NORD

Ratification

13/05/1983

13/08/1983

COREE DU SUD

Acceptation

14/02/1983

14/05/1983

COSTA-RICA

Ratification

06/03/1996

06/06/1996

COTE D'IVOIRE

Ratification

30/10/1990

30/01/1991

CROATIE

Succession

06/07/1992

03/01/1973

CUBA

Ratification

30/01/1980

30/04/1980

DANEMARK

Ratification

26/03/2003

26/06/2003

DOMINICAINE REPUBLIQUE

Ratification

07/03/1973

07/06/1973

EGYPTE

Acceptation

05/04/1973

05/07/1973

EL SALVADOR

Ratification

20/02/1978

20/05/1978

EQUATEUR

Acceptation

24/03/1971

24/04/1972

ESPAGNE

Ratification

10/01/1986

10/04/1986

ESTONIE

Ratification

27/10/1995

27/01/1996

ETATS-UNIS

Acceptation

02/09/1983

02/12/1983

FINLANDE

Ratification

14/06/1999

14/09/1999

FRANCE

Ratification

07/01/1997

07/04/1997

GABON

Acceptation

29/08/2003

29/11/2003

GEORGIE

Succession

04/11/1992

28/07/1988

GRECE

Ratification

05/06/1981

05/09/1981

GRENADE

Acceptation

10/09/1992

10/12/1992

GUATEMALA

Ratification

14/01/1985

14/04/1985

GUINEE

Ratification

18/03/1979

18/06/1979

HONDURAS

Ratification

19/03/1979

19/06/1979

HONGRIE

Ratification

23/10/1978

23/01/1979

INDE

Ratification

24/01/1977

24/04/1977

IRAK

Acceptation

12/02/1973

12/05/1973

IRAN

Acceptation

27/01/1975

27/04/1975

ISLANDE

Ratification

09/11/2004

09/02/2005

ITALIE

Ratification

02/10/1978

02/01/1979

JAPON

Acceptation

09/09/2002

09/12/2002

JORDANIE

Ratification

15/03/1974

15/06/1974

KIRGIZSTAN

Acceptation

03/07/1995

03/10/1995

KOWEIT

Acceptation

22/06/1972

22/09/1972

LIBAN

Ratification

25/08/1992

25/11/1992

LIBYE

Ratification

09/01/1973

09/04/1973

LITUANIE

Ratification

27/07/1998

27/10/1998

MACEDOINE (EX-REP. YOUGOSLAVE DE)

Succession

30/04/1997

03/01/1973

MADAGASCAR

Ratification

21/06/1989

21/09/1989

MALI

Ratification

06/04/1987

06/07/1987

MAROC

Ratification

03/02/2003

03/05/2003

MAURICE

Acceptation

27/02/1978

27/05/1978

MAURITANIE

Ratification

27/04/1977

27/07/1977

MEXIQUE

Acceptation

04/10/1972

04/01/1973

MOLDAVIE

Ratification

14/09/2007

14/12/2007

MONGOLIE

Acceptation

23/05/1991

23/08/1991

MONTENEGRO

Succession

26/04/2007

13/08/1983

NEPAL

Ratification

23/06/1976

23/09/1976

NICARAGUA

Ratification

19/04/1977

19/07/1977

NIGER

Ratification

16/10/1972

16/01/1973

NIGERIA

Ratification

24/01/1972

24/04/1972

NORVEGE

Ratification

16/02/2007

16/05/2007

NOUVELLE-ZELANDE

Acceptation

01/02/2007

01/05/2007

OMAN

Acceptation

02/06/1978

02/09/1978

OUZBEKISTAN

Ratification

15/03/1996

15/06/1996

PAKISTAN

Ratification

30/04/1981

30/07/1981

PANAMA

Acceptation

13/08/1973

13/11/1973

PARAGUAY

Ratification

09/11/2004

09/02/2005

PEROU

Acceptation

24/10/1979

24/01/1980

POLOGNE

Ratification

31/01/1974

30/04/1974

PORTUGAL

Ratification

09/12/1985

09/03/1986

QATAR

Acceptation

20/04/1977

20/07/1977

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Ratification

01/02/1972

01/05/1972

ROUMANIE

Ratification

06/12/1993

06/03/1994

ROYAUME-UNI

Ratification

01/08/2002

01/11/2002

RUSSIE

Ratification

28/04/1988

28/07/1988

RWANDA

Ratification

25/09/2001

25/12/2001

SENEGAL

Ratification

09/12/1984

09/03/1985

SERBIE

Succession

11/09/2001

13/08/1983

SEYCHELLES

Ratification

28/05/2004

28/08/2004

SLOVAQUIE

Succession

31/03/1993

14/05/1977

SLOVENIE

Succession

05/11/1992

03/01/1973

SRI LANKA

Acceptation

07/04/1981

07/07/1981

SUEDE

Ratification

13/01/2003

13/04/2003

SUISSE

Acceptation

03/10/2003

03/01/2004

SYRIE

Acceptation

21/02/1975

21/05/1975

TADJIKISTAN

Ratification

28/08/1992

28/11/1992

TANZANIE

Ratification

02/08/1977

02/11/1977

TCHAD

Ratification

17/06/2008

17/09/2008

TCHEQUE REP. Succession

26/03/1993

14/05/1977

TUNISIE

Ratification

10/03/1975

10/06/1975

TURQUIE

Ratification

21/04/1981

21/07/1981

UKRAINE

Ratification

28/04/1988

28/07/1988

URUGUAY

Ratification

09/08/1977

09/11/1977

VENEZUELA

Acceptation

21/03/2005

21/06/2005

VIETNAM

Ratification

20/09/2005

20/12/2005

ZAMBIE

Ratification

21/06/1985

21/09/1985

ZIMBABWE

Ratification

30/05/2006

30/08/2006


Déclaration « Pour la Belgique, l'expression « biens culturels » doit être interprétée comme se limitant aux objets énumérés à l'annexe du règlement (CEE) n° 3911/92 du Conseil, du 9 décembre 1992, tel que modifié, concernant l'exportation de biens culturels ainsi qu'à l'annexe de la directive du Conseil n° 93/7/CEE du 15 mars 1993, telle que modifiée, relative à la restitution des biens culturels ayant illicitement quitté le territoire d'un Etat membre. » Le Ministre des Affaires étrangères, K. DE GUCHT

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